Par son initiative de dons interne 2020, Vontobel soutient le programme de rétablissement des liens familiaux du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Ce programme vise à réunir des familles déchirées par des conflits armés, des catastrophes naturelles ou les migrations. Lors d’un livestream, le président du CICR, Peter Maurer, a présenté des solutions numériques pour l’action humanitaire et a évoqué les défis actuels auxquels est confronté son organisation. Visionnez la rediffusion!
Peter Maurer a ensuite évoqué le programme de rétablissement des liens familiaux. Premier acteur de la réunification des familles dans le monde à l’heure actuelle, le CICR opère sur la base des protocoles additionnels des Conventions de Genève. Grâce à son vaste réseau, il parvient à retrouver chaque année 10 000 membres de familles disparus. En tant qu’organisation de taille mondiale, il collabore avec des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui sont fortement ancrées localement. Le programme de rétablissement des liens familiaux date de la guerre franco-prussienne de 1870-1871.
Georg Schubiger, Head of Wealth Management, et Peter Maurer, président du CICR, lancent l’initiative de dons interne Vontobel 2020
En 2019, le CICR a retrouvé 10 000 membres de familles disparus. Or 25 000 nouveaux cas de personnes disparues ont été enregistrés pour un total de 140 000 cas toujours non élucidés. Il est impossible d’effectuer toutes les recherches à l’aide de méthodes conventionnelles. Lancée en Europe en 2012, la plateforme de recherche numérique «Trace the Face» constitue une solution novatrice. Le nombre de familles qui ont pu être réunies a progressivement augmenté depuis lors.
Une grande partie des recherches est traitée dans le back-office de «Trace the Face» pour des raisons de sécurité et de protection des données. Toutefois, les personnes qui cherchent leurs proches peuvent publier leur propre photo sur le site Internet public. Dans l’idéal, quelqu’un reconnaît alors cette personne et contacte la plateforme. Le CICR souhaite étendre «Trace the Face» au monde entier. La plateforme de recherche interconnectera toutes les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que les délégations du CICR et simplifiera, automatisera et accélérera les procédures de recherche. Une partie des dons sert à promouvoir la plateforme numérique, car plus les gens la connaissent et l’utilisent, plus les chances que les familles puissent retrouver leurs proches augmentent.
Une success-story de «Trace the Face»: deux garçons d’âge scolaire étaient portés disparus dans la région de Jalalabad, en Afghanistan. Les parents se sont tournés vers la Croix-Rouge afghane qui contacte à son tour la Croix-Rouge à Peshawar, au Pakistan. Des collaborateurs se rendent dans un orphelinat local munis de la photo des parents. Reconnaissent alors leur père et leur mère, les deux fils disparus fondent en larmes. La famille a ainsi pu être réunie au terme de deux ans de séparation. L’objectif déclaré du CICR cherche à mettre sur pied une base de données mondiale afin de réunir encore plus de familles.
Comment le CICR tire-t-il parti des possibilités offertes par la numérisation?
Les actions humanitaires suivent de plus en plus une approche hybride. Être présent sur place dans les zones de crise, et établir des contacts personnels, reste essentiel. Dans le même temps, l’utilisation d’outils numériques lors de la recherche de personnes disparues nous aide énormément sur le terrain. Citons par exemple ALMANACH ou «Trace the Face». Le big data représente une autre opportunité. L’analyse de données de masse nous permet en effet souvent de mieux cerner les besoins dans les zones de crise qu’en procédant à une analyse sur place.
Estimez-vous que la numérisation présente des risques?
La protection des données et de la vie privée des personnes revêt la plus haute importance. C’est pourquoi nous allons notamment signer un nouveau «Memorandum of Understanding» avec l’ETH et l’EPFL en décembre. Il s’agit de protéger les données lors de l’utilisation d’instruments virtuels dans le travail humanitaire et de lancer des études dans ce domaine. Les données peuvent être très utiles, mais elles peuvent être exploitées pour cibler des groupes ou persécuter des individus si elles tombent entre de mauvaises mains.
Comment faites-vous pour rester optimiste?
Mon optimisme est nourri par la reconnaissance dont jouit le CICR pour ses actions humanitaires. Cette reconnaissance compense largement les moments de frustration que nous traversons, par exemple lorsque des accords sont rompus, nous empêchant ainsi de nous acquitter de notre mission. Nombre de nos 20 000 collaborateurs nous disent également à quel point ils sont motivés par la résilience des gens qui ont connu des situations terribles et qui pourtant continuent de se prendre en main tous les jours.
Afin de soutenir les nouvelles missions du CICR à long terme, certaines entreprises suisses ont fondé le «Corporate Support Group» du CICR. Vontobel est membre de ce groupe depuis 2005. Dans le cadre de cette adhésion, Vontobel lance une initiative de dons interne pour le CICR chaque année en novembre et en décembre. Vontobel a contribué au soulagement des victimes de la catastrophe de Beirout, avec un don d'argent au CICR en 2020.
