Actions suisses : comment distinguer les gagnants des perdants
De nombreux investisseurs se souviendront à n’en pas douter du printemps boursier 2021. Devons-nous désormais nous préparer à un véritable « automne » boursier ? Pour obtenir des éléments de réponse, de nombreux observateurs font appel aux tendances – hors coronavirus – qui ont conduit à la reprise.
Découvrez pourquoi l’analyse des tendances n’est pas toujours déterminante pour évaluer les actions et les raisons pour lesquelles le marché boursier suisse intègre si bien de nombreuses tendances.
Sommaire
« Les grandes tendances » : qu'est-ce qui déterminera les gagnants et les perdants ?
D’un point de vue « bottom-up » : les actions suisses constituent-elles des placements sûrs ?
« Swissness » en portefeuille : David et Goliath partagent des traits similaires
En période de flambée des cours des actions, les investisseurs se demandent tôt ou tard quand la tendance va s’inverser. A partir de quel moment devient-il plus judicieux de se désengager et de prendre ses bénéfices que de continuer à acheter ?
Cette question n’est pas seulement motivée par la crainte du prochain marché baissier ou du prochain grand krach. Elle se justifie aussi par la nécessité croissante de déceler la valeur réelle et le potentiel à long terme plutôt que de se contenter de surfer sur la tendance haussière actuelle, autrement dit de séparer le bon grain de l’ivraie. Plus les investisseurs seront à même d’opérer cette distinction avec précision, plus ils pourront espérer participer longtemps à la tendance haussière, et moins leurs placements seront vulnérables aux corrections ultérieures.
« Toutes les technologies ne se valent pas, et il en va de même pour les tendances. »
Pour essayer d’y voir plus clair dans la pléthore d’opportunités et de risques, de nombreux investisseurs s’en tiennent aux mégatendances. On entend par exemple souvent que « la numérisation permet d’identifier les gagnants et les perdants », ou encore que « les entreprises pharmaceutiques sont avantagées par la pandémie de coronavirus. »
Malgré l’omniprésence de telles affirmations, il convient d’y apporter un peu de nuance.
En effet, les investisseurs qui n’envisagent les marchés que sous l’angle des tendances, selon une approche « top-down », négligent souvent le revers de la médaille : tous les acteurs du secteur technologique (pour garder cet exemple) ne bénéficient pas de la même manière de la fameuse « quatrième révolution ». Bien au contraire. Si les « Big Five » de la Silicon Valley nous enseignent quelque chose, c’est que l’enjeu n’est pas de développer des technologies disruptives, mais bien de perturber les marchés au sens large.
En d’autres termes, nous vivons dans un monde où « le gagnant rafle tout ».
D’un point de vue « bottom-up », les actions suisses constituent-elles des placements sûrs ?
Dans la pratique, il est recommandé, sur la base des tendances, d’examiner les titres individuels sous un angle « bottom-up ». Les analystes qui couvrent une entreprise ou un secteur depuis des années, voire des décennies, partent ici avec un avantage, car ils bénéficient souvent d’un accès direct aux équipes de direction et aux décideurs. Vontobel encourage activement cette approche bottom-up et s’appuie à cet égard sur onze analystes internes qui cumulent au total plus de 200 ans d’expérience dans le domaine de la recherche sur le marché des actions suisses.
Ce vaste savoir-faire, associé à une recherche systématique, permet d’identifier les gagnants et les perdants au sein des différentes tendances. Pour ce faire, le secteur dans lequel évolue une entreprise est certes important, mais il convient également de tenir compte des technologies et des modèles d’affaires qui sous-tendent son activité commerciale, de la cohérence dont fait preuve l’équipe de direction dans l’exécution de sa stratégie ou encore de l’intégration des critères ESG. Le diable se cache souvent dans les détails.
« La manière dont une entreprise intègre ou exploite une tendance est souvent au moins aussi importante que la tendance elle-même. »
« Swissness » en portefeuille :
David et Goliath partagent des traits similaires
Comme le montrent les recherches les plus récentes, les actions suisses ont en moyenne bien, voire très bien, résisté à la crise sanitaire, à quelques exceptions près, comme le secteur des voyages. Cependant, attribuer uniquement ces résultats à l’environnement de marché qui a prévalu ces derniers mois reviendrait à ignorer quatre facteurs clés qui peuvent améliorer la résistance des actions suisses face aux crises.
Premier facteur de « Swissness » : le franc suisse encourage l’innovation.
Le franc suisse, que de nombreux investisseurs considèrent comme une valeur refuge, est à la fois une malédiction et une bénédiction pour les entreprises exportatrices suisses.
Deuxième facteur de « Swissness » : le succès ne s’arrête pas aux frontières nationales.
Le marché suisse n’est pas très grand. Les entreprises doivent donc presque toujours se tourner vers l’international pour maximiser leur potentiel de croissance.
Troisième facteur de « Swissness » : la grande stabilité du droit suisse.
D’un point de vue historique, on ne peut pas dire que le fédéralisme suisse soit prompt au changement.
Quatrième facteur de « Swissness » : la localisation joue un rôle important.
La Suisse jouit d’une excellente réputation internationale en tant que lieu d’implantation pour les entreprises, malgré le niveau relativement élevé des salaires.
Conclusion
Quiconque trace une ligne entre gagnants et perdants sur le marché boursier suisse le fait sur un segment bien particulier du marché mondial. Les tendances telles que le progrès technologique ou l’intégration des critères ESG (voir encadré) peuvent trouver un terreau fertile en Suisse. Mais c’est également le cas d’autres tendances moins favorables, comme celle qui a mis les nerfs des investisseurs à rude épreuve dans le secteur des voyages sur d’autres marchés développés. C’est la raison pour laquelle il est toujours utile d’adopter une perspective à la fois « top-down » et « bottom-up ».
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